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Du beau monde

  • Geneviève, Rosalie, Gabrielle, Alyson
  • 15 mars 2017
  • 5 min de lecture

Notre participation au spectacle littéraire et musical "Du beau monde" du 24 février 2017, fut une belle expérience pour notre Club.

Je vous partage les textes de chacune plus bas.

Geneviève était également présente le 9 mars 2017, Aux Bienfaits, à Rimouski pour une activité littérature, thé et chocolat organisée par le Regroupement des écrivains du Fleuve. À cette occasion, trois textes ont été lus. Celui d'Alex-Anne et Geneviève (Du beau monde) et un petit nouveau de Geneviève [Différence] qui retrouve tout en bas de cet article.

Au loin

Prisonnière sous ce ciel d'ébène

sous cette pluie de mal et de mensonges

la fillette aryenne jouait à la poupée.

Derrière elle, bruits de bombes lointain.

Les cris qu'elle n'entendait même plus et

qu'elle n'avait jamais vraiment compris.

Au loin, quelqu'un la guettait, tapi dans l'ombre.

Une silhouette squelettique, un masque,

un visage

Il y eut d'autres bombardements dans le village voisin.

La fillette courut, pieds lacés, jusqu'à l'extrémité du sentier.

Elle n'avait pas peur parce qu'elle était dans le clan des gentils.

Puis en un claquement de doigt, le ciel tomba majestueusement.

Le noir s'était refermé sur son pays. La guerre était le tombeau d'un état.

La fillette vit la silhouette osseuse s'approcher d'elle.

La parfaite petite aryenne se leva sur la pointe des pieds

Tira sur le masque de la mort

Et y reconnu ses propres traits.

Megan Gendron

Je regarde par la fenêtre de ma chambre la plage qui s’étend devant moi et l’eau qui s’y meurt. Je me demande si un jour ma vie sera aussi paisible que se va et vient de la mer sur ce sable blanc. Je me demande si un jour, je pourrais regarder le crépuscule se coucher sans que l’angoisse s’empare de chaque parcelle de mon corps. Je me demande si un jour je pourrais fermer les yeux sans avoir peur de revoir ce tableau macabre gravé à jamais dans mon esprit.

Lorsque je ferme les yeux, je peux d’abord apercevoir leur sourire camoufler par la noirceur du soleil couchant, leur cheveux volants au vent et leur pieds nu être engloutie par cette marée d’eau salée. Je peux même sentir encore leur parfum mélanger à l’odeur de la mer qui flottait autour de moi cette journée-là. Je peux sentir encore le bonheur que l’on éprouvait quelques secondes avant que tout ne bascule.

Je les vois armées jusqu’aux dents accourir dans notre directions et saisir mon père. Je vois ma ensuite ma mère me hurler de courir aussi loin que mes jambes voudraient bin me porter, mais malheureusement, elles sont figées dans le sable que je trouvais si doux il y a de cela quelques instants. Ensuite, il y a les images de ma mère baignant dans son sang, il y a celles du corps sans vie e mon frère qui se trouvait seulement à quelques pas de moi. Je revois aussi mon père disparaissant avec ceux qui venait de détruire ma vie. Ce soir-là, la brise à emporter mon innocence, ballailler ma joie de vivre tandis que la marée m’apportait ma peine et noyait mon cœur de chagrin. C’est à ce moment-là que j’ouvre mes yeux ou perle des torrents de larmes.

Je ne suis plus que l’ombre de la personne que j’étais jadis, mais comment pourrais-je redevenir cette âme pur alors que mes yeux on croiser tant d’horreur. À ce moment, je continu à regarder cette plage au sable blanc à rêver d’une vie que je ne retrouverais probablement jamais. Alors, je ne pourrais vivre heureuse, car dans mon malheur, je ne peux que survivre.

Gabrielle Fournier

Ce soir, une mosquée a été attaqué,

ce n'est pas que les musulmans qui ont été visé,

c'est la population québécoise dans son entièreté

Plusieurs personnes tuées,

d'autres sont encore en train du lutter.

Les gens disent que c'est un québécois qui a fait ça,

d'après moi,

on ne devrait plus le considérer québécois,

mais hors-la-loi.

Des attentats, des attentats, des attentats,

voici ce que dit les médias,

gardons la foi,

un jour tout cela passera.

Mais, il faut se poser la question,

à force de geste sans réflexion,

l'humain court-il à son extinction?

Rosalie Althot

Le saviez-vous?

La majorité des homicides de ce genre sont exécutés par des gens de la place

d'où les attentats ont eu lieu. Arrêtons la généralisation abusive face aux musulmans.

Message d'espoir

Un message d'espoir

Nuage éphémère

Voit comme le temps s'éclaircit

Une parole tendre

Regard, sourire chaleureux

Le sauver d'une erreur

Petit parapet

Soleil couchant

Il avance un pied dans le vide

Il repense à toi, hier

Ton bonjour

Ta main aidante pleine de ses affaires

Tu ne viens pas Krypton

Et de la foudre

Tu n'es point la victime

Pourtant

Un héro tu es

Pour lui, pour elle et pour la terre entière

Un pas en arrière

Lune scintillante

Ton visage flotte dans son esprit

Un toit désert

Trottoir propre de sang

Message d'espoir se propage

Alex-Anne Dufour

Du sang glissait le long de ma cuisse.

Je crois que je suis touché.

Partant du bas de la coulisse rouge, je fis glisser mes doigts sans

efforts jusqu'au point de départ de ma blessure.

Le contact de ma peau contre la plaie me fis grimacer de douleur.

J'essayai de me lever pour aller m'abriter dans un endroit sûr, mais en vain.

Un seul pas et je tombai.

La douleur qui émanait était si intense que j'avais l'impression qu'on m'avait coupé la jambe.

La seule manière de me déplacer était de ramper.

Je glissais contre le sol ayant en bruit de fond, des coups de feu.

Je n'arrivais pas à croire que c'était la réalité... et pourtant, se l'était.

Je finis par me cacher derrière un container.

De ma cachette, rien ne m’empêchais d'entendre les cris stridents que les autres lâchaient.

Chacun n'a pas eu la chance de sortir de cet enfer.

Plusieurs ne s'en sortiront pas, d'autres sortiront avec des blessures graves autant physiquement qu’émotionnellement.

Alyson Sirois Pitre

En moi ça brûle...

Je le sens gronder

Comme s'il prenait son souffle

Il part de mes entrailles

arrachant tout au passage

Il se prépare, il me tenaille

Mes yeux se révulsent

La pression semble insoutenable

Mes joues s'empourprent

On pourrait voir la fumée

si elle n'était pas de l'imaginaire

de ce volcan de colère

Il gronde maintenant dans mes paroles

Je le crie de désarroi, de détresse

Tout est noir

Je ne vois plus

Je n'entends plus

Il me domine, il m'envahit

Mes neurones s'offrent un feu d'artifices

Je me résigne lui laissant la place

Mes mots de lave blessent

Mes gestes détruisent

Une fois de plus, une fois de plus, j'ai succombé...

à la colère

Geneviève Gagné

Notre prestation en vidéo, "Du beau monde" 24 février 2017

Différence

Avoir un enfant différent

c'est comme être assis

sur un siège éjectable

Tu te demandes tout le temps

quand il va exploser

C'est l'aimer plus que son cœur

mais c'est se sentir dépassé

C'est le comprendre

mais poser les mauvais gestes

C'est toute la sphère familiale

qui est touchée...

C'est marcher sur des œufs

en même temps que tu fais

l'apprentissage de la vie

C'est être une équipe fusionnelle

qui tremble et éclate par moment

C'est avoir les meilleurs intentions

mais s'y prendre maladroitement

Avoir un enfant différent

c'est avoir une famille différente

C'est faire face aux regards

aux jugements...

Je vous mets au Défi de chausser

mes souliers de la vraie vie!

Maman Geneviève lucide


 
 
 

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